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Collection Jura
Le Jura, décor de cinéma, se révèle être un protagoniste silencieux dans certains films suisses. Découvre ce paysage unique dans la Collection Jura.
filmo @ 60e Journées de Soleure
Le Jura au programme du Festival
Le festival fête son 60e anniversaire avec une grande rétrospective sur le paysage jurassien : le programme spécial intitulé « Imaginaires du Jura » présente plus de 30 films sur onze décennies, tous tournés dans l'Arc jurassien ; une exposition sous le même titre ouvre ses portes au Kunstmuseum de Soleure peu avant les Journées du film.
Le programme jurassien comprend également cinq films de l'édition filmo. Deux d'entre eux sont des nouveautés : « L'Allégement » (1983) de Marcel Schüpbach et « Pas douce » (2007) seront accessibles sur diverses plateformes de streaming à partir du 30 janvier, après leur présentation au festival, accompagnés de bonus. Les films de filmo « Un autre homme », « Gilberte de Courgenay » et « Quand nous étions petits enfants » seront également projetés au cinéma pendant les Journées du cinéma.
Cinq courts métrages originaux pour les enfants de tous âges. Deux d'entre eux allient avec ingéniosité et espièglerie le film en prises de vues réelles et l'animation : dans « Linard, Monti et la musique » d'Annette Carle et Karin Heberlein, le célèbre auteur-compositeur-interprète suisse Lindard Bardill, à la recherche d'une nouvelle chanson, plonge dans l'univers enchanteur des montagnes d'un roi des Alpes, avec à ses côtés son chien en peluche espiègle. La même équipe de réalisation a réalisé « Linus trifft Marius und die Jagdkapelle » (Linus rencontre Marius et la fanfare de chasse), dans lequel un garçon de dessin animé observe une fanfare de chasse loufoque en pleine répétition et découvre ainsi différents instruments. Un clip (« Pixi Dixi ») ainsi que deux films d'animation clôturent le programme de courts métrages : « Valise » d'Isabelle Favez raconte l'histoire de braqueurs de banque maladroits qui perdent leur butin et « Reine Po » de Maja Gehrig joue de manière amusante dans le monde imaginaire d'une fillette qui, avant de s'endormir, invente une histoire sur la reine Po qui flotte loin au-dessus des nuages.
Les partenaires de la sortie du film sont filmkids et Swiss Animation (GSFA).
En 1921 que les Français Lortac et Cavé réalisent en Suisse le premier dessin animé, «Histoire de Monsieur Vieux-Bois», avec la technique de papiers découpés. Longtemps, le rôle du film d’animation s’est plus ou moins limité à la publicité. Puis naît, à la fin des années 1960, le cinéma d’art et d’auteur avec Gisèle et Nag Ansorge. L’animation connaît alors un véritable essor. Le légendaire studio GDS, fondé par Georges Schwizgebel, est emblématique pour cette tendance, de même que les figures inoubliables de Pingu et de Globi. Le milieu du dessin animé suisse est en pleine effervescence, notamment depuis l’engouement du public pour «Ma vie de Courgette» (2016). Il compte 200 cinéastes à son actif et produit une vingtaine de films par an.
Bon voyage à travers les époques et le monde du dessin animé suisse!
Ces courts métrages réalisés entre 1957 et 1991, restaurés par la Cinémathèque suisse, représentent un extrait caractéristique de leur œuvre. Les animations de sable développées par Gisèle Ansorge figurent parmi les plus belles réalisations de cette collection. «Anima» (1977), par exemple, montre des créatures et des corps qui se fondent l’un dans l’autre, en constante métamorphose.
Gisèle Ansorge (1923–1993) et Ernest – dit Nag – Ansorge (1925–2013) ont profondément marqué le dessin animé suisse et international. Inspirés par l’œuvre de Jiří Trnka, ils ont commencé leurs expérimentations avec une caméra Super 8 et des poupées animées. Le succès que «Les Corbeaux» a remporté lors de plusieurs festivals les encouragera à créer dix autres courts métrages.
Cette adaptation littéraire signée Hans Trommer et Valérien Schmidley compte parmi les films les plus poétiques de Suisse. Fidèle à la version de Gottfried Keller, basée sur la tragédie de Shakespeare, «Romeo und Julia auf dem Dorfe» raconte l’histoire de deux enfants de paysans, Vreneli et Sali, à qui il est défendu de s’aimer parce que leurs pères se font la guerre. Une bataille acharnée pour un lopin de terre plonge les deux familles dans la pauvreté, et les deux jeunes n’ont plus qu’un choix: s’enfuir vers un bonheur éphémère et illusoire.
Ce film d’amour bouleversant, d’une mélancolie atypique pour l’époque, fait briller le talent de Margrit Winter et d’Erwin Kohlund dans les rôles principaux. La Cinémathèque suisse et la SSR ont méticuleusement remis en état et numérisé ce classique avec le soutien de Memoriav, en prenant le soin de rester aussi fidèles que possible à l’original, longtemps demeuré introuvable et fortement endommagé. Une vidéo de la Cinémathèque suisse dévoile le processus de restauration.
Une brève histoire des « plus légendaires stars du cinéma suisse » : elles ont cherché leur bonheur professionnel à l'étranger, y ont grandi - et ont retrouvé le chemin de la patrie. Si vous souhaitez savoir ce que Paul Hubschmid (« fusilier Wipf) », le visage de la défense nationale spirituelle, a vécu à l'étranger, avec qui Lilo Pulver a travaillé à Hollywood et quel acteur suisse a remporté un Oscar, vous êtes au bon endroit. Nous nous pencherons également sur le parcours d'acteurs de légende tels que Bruno Ganz, Ursula Andress, Maximilian et Maria Schell, Mathe Keller et, enfin, Michel Simon, célèbre en France pour son interprétation de grands personnages.
Dans «Polenta», deux hommes solitaires (Bruno Ganz et Jean-Marc Stehlé) habitent une cabane isolée au fin fond du Jura enneigé. Lorsqu’une jeune fille du voisinage (Aude Eggimann) se retrouve livrée à elle-même après le décès de sa sœur, ces trois personnages doivent trouver un moyen de s’entendre.
Plutôt que de se transformer en drame de survie, cette constellation donne naissance, chez Maya Simon, à un film poétique riche en ambiances, traversé de rêves et de souvenirs obscurs. La réalisatrice a effectué ses études à l’Institut de cinéma de Moscou, et de nombreux plans de sa première réalisation traduisent l’influence du cinéaste russe Andreï Tarkovski. Ce film a été présenté aux festivals de Locarno et de Cannes.
« Le Milieu du monde » a été entièrement renumérisé avec le soutien de Suissimage; une audiodescription en allemand et en français est également disponible. C'est le dernier des 20 longs métrages de Tanner qui n'était pas encore disponible en numérique. Le partenaire filmo pour la sortie de « Le Milieu du monde » est l'Assocation Alain Tanner, fondée en 2017.
« Le Milieu du monde » (1974) est l'un des premiers longs métrages d'Alain Tanner dans les années soixante-dix, qui a également connu un grand succès international. C'est l'histoire d'un couple improbable, racontée comme la chronologie d'un échec en 112 jours : un ingénieur suisse romand, père de famille et ambitieux politique, tombe amoureux d'une serveuse italienne et met en péril son mariage et sa carrière pour cette relation. La jeune femme n'est cependant pas prête à renoncer à son travail et à son indépendance pour lui. La forme cinématographique nous oblige à une observation distanciée, mais en même temps, le film nous touche par un personnage féminin intéressant et fort. L'écrivain John Berger, avec lequel le cinéaste a réalisé quelques-uns de ses plus beaux et plus célèbres films, est le coauteur du premier film en couleur d'Alain Tanner, tourné dans le Jura.